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Traumatisme et neuroatypie : détecter, soigner, se reconstruire

Article rédigé pour Atypikoo, le réseau social pour personnes atypiques


Est-on forcément traumatisé en étant neuroatypique ? Peut-on souffrir de stress post-traumatique sans le savoir ? Autant de questions qui arrivent sur le devant de la scène, alors que le lien entre le trauma et les profils neurodivergents se précise. Dans cet article, nous allons définir le traumatisme et ses manifestations parfois discrètes. Puis nous tenterons de démêler ce qui relève du trauma et de la neuroatypie, avant de proposer quelques pistes de thérapie.

Qu’est-ce que le traumatisme ?

En psychologie, le traumatisme, ce sont les conséquences des événements éprouvants que nous vivons. Ce sont donc les émotions, les mécanismes de défense que nous avons mis en place, et les conséquences physiques des moments difficiles que nous avons connus.

Comment alors différencier le traumatisme d’un chagrin ? Comme souvent, ce sont les effets sur la santé mentale et la vie quotidienne d’une personne qui sont observés. Le traumatisme peut en effet conduire à des altérations significatives de la manière dont on fonctionne, voire de la manière dont on perçoit le monde. Parfois, les personnes touchées n’en sont même pas conscientes. Mais nous y reviendrons plus bas.

Il faut aussi noter que le traumatisme n’est pas basé sur la gravité d’un événement, mais bien sur l’effet qu’il a sur nous, et la manière dont il nous touche. Pour prendre un exemple extrême, une personne pourra avoir un grave accident de voiture et être si traumatisée qu’elle ne réussira plus à conduire ou à rentrer dans une voiture… Alors qu’une autre dans la même situation aura repris le volant dès le lendemain.

L’on précisera aussi qu’avoir un traumatisme ou non n’est en aucun cas une preuve de force de caractère. Ce sont différents facteurs, multiples et changeants, qui nous prédisposent ou non à subir des conséquences d’événements traumatiques. Cela veut aussi dire qu’on ne peut pas « ignorer » son traumatisme, et que celui-ci nous rattrape, même si l’on essaie de serrer les dents.

Définir le stress post-traumatique

Les manuels de référence, comme le DSM-V et la CIM-11, s’accordent sur les définitions du stress post-traumatique. Ils observent que le stress post-traumatique apparaît en général dans les trois mois après un événement traumatisant. Pour être diagnostiqué, il faut généralement présenter plusieurs caractéristiques. D’une part, des flash-backs, des souvenirs intrusifs ou encore des cauchemars liés à l’événement traumatique. De l’autre on observe un évitement : c’est-à-dire que la personne évite les pensées, les souvenirs liés, ou les activités et personnes qui lui rappellent son traumatisme.

On observe aussi souvent une réaction de vigilance persistante : la personne va observer son environnement, sursauter quand elle est surprise, et plus généralement avoir une sensation de menace. Les manifestations d’irritation, voire de colère, sont également souvent présentes. Une personne traumatisée peut alors faire vivre des moments de colère à ses proches sans pouvoir se contrôler, même si elle en conçoit une grande culpabilité une fois calmée.

Les manifestations de stress post-traumatique ne sont cependant pas nécessairement spectaculaires. L’image du soldat qui rentre du front et qui vit toutes les nuits des cauchemars où il se met à hurler n’est qu’une représentation du traumatisme. Le stress post-traumatique peut prendre des formes moins visibles, et moins perceptibles. C’est d’autant plus le cas dans le cas du stress post-traumatique « complexe », comme on va le voir.

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